Comment agir au quotidien pour les animaux

La société actuelle tend à nous faire accepter l’exploitation animale comme allant de soi. Lorsqu’on commence à se questionner sur le sort réservé aux individus qui ne sont pas nés de la bonne espèce, nous pouvons facilement être désemparées* devant tant de souffrances et de morts causées par le désintérêt humain pour les individus exploités et la consommation (pourtant accessoire) de produits animaux.
Mais ce constat terrible s’accompagne aussi d’un espoir : devant tant ignorance et de désintérêt pour la question animale, il est facile de faire la différence autour de nous. Chaque militante peut au cours de sa vie participer à la sensibilisation de dizaines de personnes, et éviter l’exploitation de milliers d’animaux. Cet article donne quelques pistes pour arriver à ce résultat.

Donnez à une association

Les associations ont besoin de vous pour financer leurs actions ou les professionnels travaillant pour la cause animale.
👉 Certaines associations comme Convergence Animaux Politique, L214, AVF ou CIWF sont reconnues d’intérêt général, ce qui veut dire qu’une personne payant des impôts peut verser 100 € en ne dépensant réellement que 33 € et donc, tripler ce qu’elle donne.
👉 Trouvez un emploi bien rémunéré et/ou diminuez vos dépenses : chaque euro mis de coté peut servir à la réduire les injustices dont sont victimes les animaux.

Agissez de manière coordonnée avec les associations

Les associations ont généralement une bonne vision d’ensemble de leur secteur d’activité et des besoins variés. Elles peuvent vous indiquer comment agir pour les animaux suivant vos disponibilités, en supportant leurs actions.

👉 Devenez membre d’une ou plusieurs associations. Vous serez alors informée des besoins de celle-ci et pourrez vous investir à ses côtés. N’hésitez pas à signaler vos compétences particulières ou même à proposer des initiatives que vous pourriez mener au sein de l’association.
👉 Devenez membre du programme Actions Express L214, pour agir de manière coordonnée auprès des acteurs économique.
👉 Consultez l’agenda L214 ou suivez les infos dans la communauté végane proche de chez vous (éventuellement via facebook) pour découvrir des actions locales auxquelles vous pourriez participer (manifestations, tractages, actions symboliques ou stands d’informations…).
👉 Abonnez vous aux publications de la page Politique et Animaux pour agir de manière coordonnée auprès des élus (et évidemment exprimez-vous par le vote quand vous en avez l’occasion).
👉 Signez les pétitions en soutien aux initiatives portées par les associations et diffusez les auprès des publics acquis à la cause animale.

Occupez un poste d’influence

L’opinion des personnes à des postes clés ont beaucoup d’impact.
👉 Si vous avez encore la possibilité d’orienter votre carrière vers un métier influent, cet article ou cet autre article (en anglais) peuvent vous aider à mieux vous orienter.
👉 En dehors de votre vie professionnelle, essayez d’accéder à des postes clés ou d’influencer au sein de partis politiques, de syndicats ou d’associations non spécialistes mais dont les positions peuvent impacter les animaux.

Participez à l’influence culturelle du mouvement animaliste

Le contexte culturel a un impact immense sur le positionnement éthique des individus et sur l’évolution politique de la société. Les actions ci-dessous visent des milieux ou médias non-animalistes : prêcher des convaincus ne sert à rien.
👉 Si vous voulez mieux connaitre un sujet ou des réponses aux questions fréquemment posées aux animaliste, la Blogothèque Animaliste aura forcément ce que vous cherchez !
👉 Voir cet article pour maximiser l’efficacité de votre communication interpersonnelle.
👉 Faites attention à ne pas alimenter le rejet des militantes, qui rend l’opinion réfractaire à l’animalisme et empêche de nombreuses personnes de se positionner contre l’exploitation animale .
👉 Parlez autour de vous de votre engagement pour les animaux. Vous pouvez aussi par exemple afficher votre position en arborant un badge sur votre sac ou en changeant votre signature de mail par un appel à la compassion ou à végétaliser son alimentation.
👉 Laissez des commentaires non-confrontationnels envers le lectorat dans les sections commentaires de sites internets (le Monde, Konbini, presse locale…) et les posts de réseaux sociaux où la question animale est évoquée. Vous pouvez rejoindre ce groupe dédié.
👉 Visibilisez les publications et commentaires pro-animaux en les commentant, en les likant ou en les partageant (si possible auprès d’un public non acquis à la cause animale). Évitez d’alimenter les conversations sous des articles ou commentaires s’opposant aux intérêts des animaux : vous augmenteriez leur visibilité.
👉 Laissez des messages pro-animaux ou anti-exploitation à des endroits où ils seront peu perçus comme du vandalisme : autocollants ou messages sur les publicités ou les produits animaux dans les supermarchés, tags ou pochoirs sur la chaussée, flyers dans les trains, magazines ou livrets dans les salles d’attente..

Promouvez la nourriture végétale

Les gens s’opposent d’autant plus facilement à l’exploitation animale lorsqu’ils constatent qu’elle est inutile. Démontrer que l’alimentation végétale peut être saine et agréable est un enjeu important.
👉 Ayez un mode de vie et une alimentation en accord avec les conseils nutritionnels aux publics végés : ne soyez pas le contre-exemple que les gens recherchent pour se « prouver » que l’alimentation végétale est dangereuse.
👉 Participez à l’étude Nutrinet destinée à étudier les interactions entre alimentation et santé ou à la cohorte Constance.
👉 Cuisinez pour vos proches ou invitez les à découvrir des restaurants servant de savoureux plats végétaux.
👉 Utilisez les annuaires de restaurants (Google map, la Fourchette, etc.) pour référencer les restaurants servant des plats végétaux et/ou soumettre des notes et commentaires positifs ou encourageants.
👉 Contactez les grandes enseignes pour leur demander d’intégrer dans leurs rayons classiques des produits facilitant l’alimentation végétale (fromages Violife et autres spécialités végétales).

Réduisez et/ou stoppez votre consommation de produits animaux

Si trop se focaliser sur sa consommation personnelle ou celle des autres peut demander plus d’énergie et provoquer moins de résultats que d’autres actions listées ci-dessus, modifier sa consommation a évidemment aussi des impacts positifs.

👉 C’est un acte symbolique pour montrer à vos proches votre rejet de l’exploitation animale.
👉 L’offre étant liée à la demande, la diminution globale de la consommation diminue le nombre d’animaux exploités.
👉 Consommer des produits spécifiques (similis, produits non testés, restaurants véganes…) permet de participer au développement du secteur et faciliter la transition d’autres personnes vers le végétarisme puis le militantisme.
👉 Peu consommer ces produits peut au contraire permettre d’économiser par rapport à un régime riche en produits animaux et de financer davantage les associations.

Participez à des actions directes ?

Les actions plus confrontationnelles (dont les actions directes) peuvent avoir des effets pervers qui sont discutés ici. Elles sont souvent rejetées soit par déontologie (penser que l’utilisation de la force est toujours mauvaise) soit à cause de l’impact majoritairement négatif qu’elles auraient dans le contexte actuel sur l’opinion du public, des médias et des pouvoirs politiques et économiques.

👉 Dégrader ou détruire les publicités de produits issus de l’exploitation animale.
👉 Saboter ou détruire des structures de chasseurs ou pêcheurs.
👉 Détériorer des vitrines ou stands faisant le commerce de produits de l’exploitation animale.
👉 Participer à des libérations d’animaux ou à la dégradation des structures servant à les séquestrer.
👉 S’interposer lors de corridas, de spectacles de cirque ou d’abbatage d’animaux.

Participez à la construction culturelle du mouvement animaliste

La force de persuasion des animalistes dépend de leur connaissance du sujet mais aussi de la qualité et la variété des contenus employés pour convaincre ou persuader.

👉 Créez des contenus originaux sur des sujets qui vous tiennent à cœur.
👉 Traduisez des textes depuis le français ou vers le français et participer à leur diffusion internationale.
👉 Favorisez le débat au sein du mouvement et évitez de mettre trop de pression sur les positions qui ne sont pas les vôtres. La confrontation ne servira en rien vos propos et démobilisera de potentielles alliées.
👉 Dès maintenant avec cet article ? Partagez les contenus utiles aux militantes sur vos réseaux sociaux et sur les groupes dédiés.

*Pour mettre en question la norme du masculin neutre, vous pouvez comme ici utiliser un féminin neutre.

6 commentaires sur “Comment agir au quotidien pour les animaux

  1. « L’offre étant liée à la demande, la diminution globale de la consommation diminue le nombre d’animaux exploités »
    Je pense que ce point se discute, c’est plus compliqué que ça à court-moyen terme… L’économie est mondialisée, donc si on en arrive à un stade où il y a un refus très large à l’échelle mondiale, oui ça finira par changer le nombre d’animaux qu’on fait naitre et qu’on élève pour être tués. Mais on en est loin, et la situation dans laquelle notre consommation ne change que peu la production risque de durer longtemps dans la mesure où les entreprises peuvent encore largement réorienter leur production : ainsi la politique agricole de la France se tourne de plus en plus vers l’exportation( volaille, porc), à destination de la Chine en particulier.
    On sait aujourd’hui que l’équilibre offre/demande est un dogme de l’économie « orthodoxe » qui comporte de nombreux contre exemple, en particulier le fait que la demande soit censée être préalable est très contesté, cette demande peut largement être suscitée par l’offre, il n’y a pas de demande pure, indépendante des choix d’entreprises qui sont très influentes.
    Évidemment je ne dis pas non plus que ça ne change rien, en refusant de consommer on fait passer le message qu’on aimerait un monde dans lequel ce soit globalisé, justement. Mais je vois trop souvent des véganes qui font des calculs fictifs du nombre d’animaux que leur consommation a théoriquement sauvé, alors que si on compte la viande jetée et la viande exportée, pour l’instant on ne sauve pas régulièrement d’animaux et ce n’est même pas sûr qu’ils en fassent moins naitre…malheureusement (les vidéos de A privileged vegan sont pas mal là dessus)
    Sinon c’est un bon résumé je pense, je réfléchissais justement à un article pour faire suite à celui que j’avais publié sur les limites de la consommation éthique, qui a créé un peu de désarroi chez certaines lectrices, en mode « mais alors que faire? ». Je pense le faire un peu sur ce mode là donc je te citerai très probablement !!

    A titre personnel, pour peser, je dirais aussi qu’on peut agir dans d’autres sphères militantes : participer à « normaliser » les positions antispécistes et à les promouvoir dans des organisations politiques, des associations locales etc, participer à souligner la cohérence des luttes, c’est important je pense

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  2. Pour les personnes qui cherchent la référence : https://www.youtube.com/watch?v=15m7bPwtaUM

    L’offre crée la demande et la demande crée l’offre, mais on ne peut pas créer une demande à l’infini pour l’ajuster à l’offre (sinon tous les secteurs économiques seraient en croissance constante, parce qu’ils se privent pas d’essayer !).

    Quand les gens ont arrêté de consommer des chevaux, les exploitants ne se sont pas tous tournés vers l’export ou la consommation de chiens et chats, de nombreux ont fermé. A l’échelle globale, ce qui atteint la rentabilité des exploitations (dont la diminution de la demande) a un impact réel.

    Il me semble que dire que la baisse de la conso interne (française) n’a pas d’impact car la production en trop est exportée, serait une erreur. Les exploitants auraient pu produire plus si un marché externe leur est ouvert, quelle que soit la demande interne. Et la concurrence des éleveurs français sur le marché étranger fait baisser (ou tempère l’augmentation de) la production locale dans ces pays.
    On peut facilement passer d’une illusion (la demande crée l’offre) à l’autre (l’offre crée la demande). Je maintiens que « l’offre étant liée à la demande, la diminution globale de la consommation diminue le nombre d’animaux exploités ».

    La seconde partie de ton commentaire me semble correspondre à ce point là, non ? :
    « En dehors de votre vie professionnelle, essayez d’accéder à des postes clés ou d’influencer au sein de partis politiques, de syndicats ou d’associations non spécialistes mais dont les positions peuvent impacter les animaux. »

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