Le nouvel atout de notre mouvement : les gros capitaux

Traduction depuis l’article du Vegan Strategist Our movement’s newest asset: big money

« Nous avons la science, la logique et la morale de notre côté. Ce n’est qu’une question de temps avant que nous ne gagnions. »

La citation ci-dessus est de Bruce Friedrich, activiste très apprécié et de longue date, qui travaille maintenant à Farm Sanctuary. Je partage la conviction de Bruce qu’un jour, nous gagnerons. Je partage sa croyance dans le pouvoir de la science, de la logique et de la morale. Mais je suis heureux de voir que dernièrement, nous avons un nouveau facteur de notre côté : l’argent.

Ce n’est pas que le mouvement végane n’ait eu aucun argent dans le passé, mais aujourd’hui, c’est une toute nouvelle donne. Pour la première fois, on parie beaucoup d’argent sur les produits véganes. Des entreprises comme Hampton Creek, Beyond Beef et Impossible Foods ont littéralement récolté des centaines de millions de dollars de capital-risque. Pour découvrir d’autres de ces sociétés, cliquez ici.

Pour la première fois, les investisseurs peuvent entrevoir un avenir prometteur pour les alternatives à la viande, aux produits laitiers et aux œufs. Étant donné que la production de produits d’origine animale deviendra de plus en plus problématique pour des raisons environnementales et de plus en plus inacceptable pour des raisons éthiques, des gens comme Bill Gates et Biz Stone de Twitter ont ouvert leurs portefeuilles. Sergey Brinn de Google a investi dans la recherche sur la viande in vitro de Mark Post aux Pays-Bas, et Google a fait une offre d’achat pour Impossible Foods.

La valeur de la perception des investisseurs comme ceux qui parient actuellement sur des alternatives à la viande est importante : ces gens ne sont pas stupides. S’ils voient quelque chose d’intéressant dans les substituts de viande… eh bien, ça doit vouloir dire qu’il y a peut-être vraiment quelque chose derrière ça.

Mais au-delà de la simple valeur symbolique ou de la perception qu’on en a, les millions de dollars que ces investisseurs en capital-risque mettent à disposition permettent aux entrepreneurs de constituer des équipes de rêve et d’enrôler les meilleurs chercheurs, techniciens et spécialistes du marketing pour développer et commercialiser leurs nouveaux produits.

Si vous regardez la couverture médiatique à propos de ces nouvelles entreprises, vous pouvez voir que les entrepreneurs cherchent à imiter (et à améliorer) la viande (ou d’autres produits animaux) comme jamais auparavant. Ils veulent fabriquer un produit qui soit au minimum impossible à distinguer du produit animal original, mais qui, espérons-le, pourrait être encore meilleur. Et maintenant, ils ont l’argent, le cerveau et la technologie pour le faire. Les données à propos de Impossible Foods, Beyond Meat, Hampton Creek (substituts d’œufs) ou Muufri (vrai lait, mais pas d’animaux) sont à ce propos assez fascinantes.

Je pense qu’il n’est pas possible de surestimer l’importance de développer de bonnes alternatives aux produits d’origine animale. La viande a toujours une valeur symbolique (surtout dans les économies émergentes), mais en ce qui concerne les gens qui choisissent de manger de la viande pour des raisons culinaires, je suis sûr que presque personne n’insiste pour mettre dans sa bouche des morceaux d’un animal mort. Les gens recherchent plutôt un certain goût et une certaine texture. Si vous pouvez imiter exactement ce goût et cette texture (ou même les améliorer), et rendre les produits plus sains, plus durables et sans cruauté (tant que vous y êtes…) il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas emmener les omnivores à manger ces « alternatives » plutôt que les « produits animaux d’origine ».

Il ne fait aucun doute que tous ces développements se produisent dans le cadre capitaliste classique, ce qui n’est probablement pas la solution idéale. Cependant, il est malavisé d’appeler tout cela du « consumérisme végane », qui n’aurait rien à voir avec l’éthique. Rendre notre société moins dépendante de l’utilisation des animaux en développant des alternatives (dans l’alimentation, la recherche, l’habillement) est une priorité absolue. Il est crucial que les gens aient de bonnes solutions de rechange si nous voulons qu’ils puissent laisser libre cours à leur compassion.

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