Les multinationales deviendront-elles les meilleures influenceuses pro-véganisme ?

Quand tu vois une grande multinationale se lancer dans la promotion d’une gamme de produits véganes, tout en maintenant ses autres productions, qu’en penses-tu par rapport à l’avancement de la cause animale ?

Les produits véganes sont avant tout destinés aux personnes souhaitant diminuer les produits animaux, dans un contexte où 40 % des Français veulent consommer davantage de produits végétaux et 74% sont défavorables à l’expérimentation animale. Même si la volonté de faire des économies, la santé et l’environnement motivent grandement la végétalisation de l’alimentation, la disponibilité de produits qui ne sont pas issus de l’exploitation animale (et donc la moindre dépendance des consommateurs à celle-ci) me semble être un levier extrêmement efficace pour diminuer le nombre de victimes animales. Le changement de ces 15 dernières années est tellement rapide par rapport aux décennies qui ont précédé, qu’il me semble légitime de penser que le développement du business végane est devenu un levier d’action complémentaire, mais aussi plus efficace que le plaidoyer animaliste.

Les gros capitaux et les moyens des multinationales continuent à promouvoir auprès des populations et des gouvernements la production et la consommation de produits animaux, mais une petite partie de tout cet argent sert aussi maintenant à la promotion des alternatives végétales, parfois même en portant un message animaliste. Pour un groupe comme Nestlé, faire de la publicité pour les alternatives au thon n’est qu’une goutte d’eau dans les milliards d’euros que le groupe dépense chaque année pour sa communication, mais c’est bien plus que ce que peuvent dépenser la plupart des associations animalistes. Les grands capitaux peuvent aussi entrer au capital de startups lancées par des personnes sincèrement dévouées à la cause animale, comme “La Vie” ou “HappyVore”, qui osent des communications animalistes ou dénonçant les impacts environnementaux de l’élevage. Nous sommes sur le chemin pour que la majorité des discours animalistes diffusés auprès du grand public deviennent financés par des entreprises faisant de la lutte contre l’élevage, la pêche et leurs impacts négatifs des arguments de vente pour leurs produits. Je pense qu’il n’y a pas de meilleurs chemin pour que l’abolitionnisme deviennent un jour une opinion mainstream, puis majoritaire.

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